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Présentation
J'adore dessiner les
rapports hommes-chiens!
Quand j'ai eu ma chienne
Vaudoo, j'ai d'abord commencé à la dessiner pour apprendre
l'anatomie de ce drôle de chien: le bull-terrier anglais.
Puis elle est vite
devenue ma muse.
Au fil des balades et
des rencontres, j'ai pu me rendre compte de la mauvaise image
dont souffrent certains chiens (et leurs maîtres!).
Les idées reçues quand à
leur caractère et leur éducation m'amusaient et me désolaient en
même temps… J'ai eu envie de mettre en image quelques scènes de
vie pour montrer ma vision des choses (ou celle de mon chien)
pour faire rire, pour dédramatiser ou pour faire réfléchir
autour des relations hommes-chiens.
Liselotte (Lisa Marcel Isirdi)
http://vaudoo.blogspot.com
dessins
sous copyright Lisa Marcel Isirdi
Les thèmes abordées
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Les vacances avec ou
sans mon chien
dessin sous copyright Lisa Marcel Isirdi
Passez la souris sur le dessin pour l'agrandir
*Pour un été sans nuage...*
Le repos est attendu depuis des mois, vous allez enfin pouvoir
faire autre chose que travailler, courir en tous sens pour
assurer les obligations incontournables comme conduire les
enfants à l’école ou dans leurs activités para scolaires,
arriver avant l’heure de fermeture des supérettes … bref, l’été
est là, c’est le moment de recharger vos batteries !
Comme nous savons que les lecteurs de « FRENCH TOUTOU » ne sont
pas du genre à laisser tomber leur meilleur ami, nous
n’envisageons même pas la question des abandons massifs
d’animaux au moment des départs en vacances. Cette indignité ne
vaut pas la peine qu’on s’y arrête, tant elle est inexcusable
sous un tel prétexte.
Nous nous intéressons plutôt aux moyens dont nous disposons pour
que le chien aussi, vive sereinement ces moments en rupture avec
les habitudes.
Deux cas de figure seront examinés : si vous emmenez votre
chien, et si vous devez le confier à quelqu’un durant votre
absence.
Selon son âge, son degré d’attachement envers vous, sa façon de
faire face aux modifications d’habitudes et au changement
d’environnement, il vous faudra prendre la décision la moins
perturbante pour lui.
*Vous partez sans lui*
Si vous ne pouvez pas l’emmener, il faudra trouver le bon
endroit pour lui : un chien qui a l’habitude de vivre dehors
(donc seul durant plusieurs heures d’affilée) devrait se sentir
à l’aise en pension. Mais si votre compagnon n’a pas l’habitude
d’être livré à lui-même, il faudra plutôt vous orienter vers un
gardiennage à votre domicile ou au sein d’un foyer, avec une
personne qui saura comment le réconforter en cas de moment de
spleen et ne le laissera pas désœuvré 12 heures par jour.
Enfin, si votre chien est vieillissant, fragile
émotionnellement, ou tellement attaché à vous qu’il en vient à
avoir des manifestations de détresse quand vous n’êtes pas là,
il vaudra mieux le laisser à une personne qu’il connait et qui
saura comment réagir s’il n’est pas en forme.
*Conseils pour lui faciliter l’adaptation à son lieu de vie
inhabituel*
Pour lui permettre de s’habituer sans trop d’inquiétude durant
son séjour, il serait bon de le préparer plusieurs jours
(idéalement
semaines) avant votre départ. Evitez de le laisser dormir avec
vous, de le cajoler sans cesse, de lui parler à longueur de
journée, de le porter dans vos bras : vous devez préparer le
détachement, c'est-à-dire favoriser son autonomie affective et
donc, ses capacités d’adaptation à un nouvel environnement. Si
vous le ne faites pas, il souffrira grandement de votre absence,
en sera frustré, déstabilisé, inquiet.
Pour son bien, il faut donc absolument favoriser son
indépendance, qui lui permettra de vivre cet évènement avec
moins d’angoisse.
*S’il part avec vous*
Si vous partez en voilier ou en montgolfière, Milou ne pourra
pas vous accompagner, ou alors, il le fera, mais avec pas mal de
perturbations et de répercussions sur son organisme et son
mental. Bien sûr, certains chiens sont habitués à ces conditions
exceptionnelles, mais ce n’est pas la majorité des cas.
Si vous devez voyager en train, en autobus, ou en avion, il faut
s’assurer que sa présence est acceptée et se demander s’il sera
confiné dans une cage (pour l’avion), ou écrasé par vos pieds et
bloqué par le siège de devant (pour le train ou le bus).
Si le trajet se fait en voiture, il vous faudra veiller à son
confort (comme pour n’importe quel autre moyen de transport),
s’assurer qu’il ne se déshydrate pas (il devra boire aussi
souvent que possible) et qu’il peut se dégourdir les pattes
régulièrement.
*Comment ferez-vous sur place ?*
La question dépend de votre mode de séjour et du lieu de
villégiature.
Si vous prévoyez de rester à la plage ou de visiter des musées
toute la journée, qu’adviendra-t-il de lui ? Comptez-vous le
laisser à l’hôtel des heures durant, avec les risques que cela
comporte (aboiements, destructions, malpropretés, peurs, entrées
et sorties du personnel de nettoyage, etc.) ? ou dans la tente,
la caravane, en plein soleil ? Que fera-t-il de ses journées à
vous attendre ?
Si vous partez faire de la marche et que Médor a l’habitude de
vous suivre en randonnée, c’est parfait ! Il faudra simplement
s’assurer de trouver de quoi l’abreuver, le nourrir, le soigner,
car lui aussi peut avoir des courbatures ou des blessures aux
coussinets.
Le séjour chez les amis ou la famille ? C’est formidable,
l’ambiance est détendue, on rattrape le temps où on ne s’est pas
vus de l’année, on s’amuse, on déconnecte des soucis habituels.
Mais s’il y a une multitude d’enfants chahuteurs, votre chien
supportera-t-il sans angoisse le bruit et le mouvement ? Il y a
de quoi être las, lorsqu’une ribambelle de jeunots vous empêche
de faire la sieste en paix ! Et si vos hôtes possèdent eux-aussi
un chien, arriveront-ils à s’entendre ?
Ne croyez pas que je veuille vous décourager d’emmener votre
meilleur ami avec vous, je souhaite simplement vous avertir que
tout n’est pas toujours facile à organiser et que l’on ne pense
pas toujours à tout.
*Question d’organisation*
Si, après avoir pesé les pours et les contres, vous êtes décidé
à faire participer votre meilleur ami aux bons moments qui
s’annoncent, sachez que pour une certaine part, les obstacles
sont gérables.
Commencez par faire une liste des difficultés possibles, et
engagez une réflexion pour savoir si certaines sont surmontables
ou non.
C’est une question d’organisation et de logique.
Par exemple :
Pour une bonne gestion du territoire quand plusieurs animaux
doivent cohabiter mais ne s’entendent pas, ils peuvent être
libérés/promenés en alternance.
Les enfants turbulents seront gardés à l’œil et le chien
sensible isolé provisoirement, pour le protéger des stimulations
sensorielles excessives (pour lui).
Si on séjourne dans une région dense et touristique, il est
souhaitable de se renseigner sur les « garderies » journalières
pour chiens. Elles sont de plus en plus fréquentes, même si
concentrées dans certaines zones géographiques. Vous pouvez y
laisser votre compagnon pour quelques heures, le temps d’une
baignade ou d’une visite de monument historique.
Un trajet moyen peut être adouci par des calmants légers (fleurs
de Bach, homéopathie…), un long transport nécessitera peut-être
une anesthésie. C’est à voir avec le vétérinaire. N’oubliez pas
de lui demander, par la même occasion, ce qu’il convient de
faire pour protéger votre animal des parasites, insectes,
animaux dangereux, vaccinations d’usage dans certains pays, etc.
*Se rendre à l’évidence, quand même*
Même avec la meilleure volonté du monde, on ne peut pas toujours
satisfaire son envie d’emmener son chien avec soi. Il faut
penser à lui, savoir le protéger de tout un stress qui peut lui
être évité. Mais si les possibilités existent pour vous
permettre de lui faire partager ces moments de détente,
n’hésitez pas.
Bonnes vacances !
textes de la
comportementaliste Laurence Bruder-Sergent.
Auteur des livres "mon
chien c'est quelqu'un de bien", "la
cause des chiens" et "j'éduque
mon chien moi-même"
www.comportement-canin.com
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