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Présentation
J'adore dessiner les
rapports hommes-chiens!
Quand j'ai eu ma chienne
Vaudoo, j'ai d'abord commencé à la dessiner pour apprendre
l'anatomie de ce drôle de chien: le bull-terrier anglais.
Puis elle est vite
devenue ma muse.
Au fil des balades et
des rencontres, j'ai pu me rendre compte de la mauvaise image
dont souffrent certains chiens (et leurs maîtres!).
Les idées reçues quand à
leur caractère et leur éducation m'amusaient et me désolaient en
même temps… J'ai eu envie de mettre en image quelques scènes de
vie pour montrer ma vision des choses (ou celle de mon chien)
pour faire rire, pour dédramatiser ou pour faire réfléchir
autour des relations hommes-chiens.
Liselotte (Lisa Marcel Isirdi)
http://vaudoo.blogspot.com
dessins
sous copyright Lisa Marcel Isirdi
Les thèmes abordées
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Mon chien ne s’entend pas avec ses congénères
dessin sous copyright Lisa Marcel Isirdi
Passez la souris sur le dessin pour l'agrandir
SUJET : Mon chien ne s’entend pas avec ses congénères
La mauvaise entente entre chiens peut devenir un véritable enfer
pour les propriétaires qui aimeraient tellement faire cohabiter
plusieurs animaux, leurs propres chiens entre eux ou avec ceux
des environs. Mais pourquoi Médor se met-il dans des transes
infernales lorsqu’il est en présence d’un autre représentant de
la gente canine ?
Ses apprentissages passés
Nous l’avons souvent dit mais il n’est jamais inutile de le
répéter : toutes les expériences que vit (ou ne vit pas) un
chien, façonnent son caractère et ses capacités à interagir avec
le monde.
Lorsqu’il était petit, il a appris des comportements en
observant et reproduisant ceux des adultes et des chiots qu’il
avait autour de lui durant la période de socialisation
(approximativement de 3 à 12 semaines). Si sa mère repoussait de
manière agressive toute approche d’un autre chien , il a donc
fait l’apprentissage que les chiens sont des ennemis. Ou alors,
s’il était le seul chiot rescapé d’une portée, avec aucune autre
présence que celle de sa mère, il n’a pas été suffisamment
familiarisé avec les autres chiens. Donc, il les craindra et
cherchera soit à fuir, soit à se défendre par une attitude
offensive.
La période de développement précoce détermine en grande partie
ses aptitudes sociales, et les situations quotidiennes de la vie
viennent s’y ajouter. Si le chien fait une fois une mauvaise
expérience avec un congénère, il peut s’en souvenir toute sa vie
: ayant vécu une situation délicate, parfois traumatisante, il
fait l’amalgame avec tous les chiens, de ce qu’il a vécu avec un
seul et va donc chercher à éviter toute rencontre. S’il ne peut
pas s’y soustraire, il est possible qu’il devienne agressif, ou
au contraire, qu’il fuie le plus loin possible.
Les éléments parasites du présent
Si le chien a vécu une situation tragique, le maître y a
probablement assisté aussi. L’appréhension que le propriétaire
ressent peut-être encore, se transmet au chien , qui perçoit les
émotions de son maître , via les tensions de la laisse, sur son
visage ou dans sa voix, et s’y adapte du mieux qu’il peut.
Parfois certains chiens menacent en aboyant, grognant et
s’agitant en tous sens, rien qu’en voyant un congénère au bout
de la rue. Est-ce que celui qui menace réagit à ses propres
expériences passées ou à la peur présente de son maître ?
D’autre part, bon nombre d’altercations entre chiens pourraient
être évitées s’il n’y avait pas la présence de la laisse. Mais
les propriétaires s’obstinent à garder ce lien, qui,
croient-ils, leur permettra d’agir et de sauver le chien en cas
de gros pépin. La laisse est pourtant une entrave, qui ne laisse
pas de possibilité au chien de fuir, se déplacer, ou se
soumettre. Cette limitation des mouvements s’ajoute à la
présence du chien qui fait peur et de son maître avec ses
préjugés et ses angoisses.… tout cela dans un espace restreint…
il y a de quoi s’affoler !
Pourtant, si l’on prenait la peine de laisser de la place aux
chiens pour se saluer, éventuellement s’ignorer, et peut-être
s’affronter, les conséquences seraient considérablement moindres
que lorsqu’ils sont entravés dans leurs mouvements . Le minimum,
c’est d’appliquer cette règle d’or : pas de « nez-à-nez » de
chiens en laisse ! Rappelons que lorsqu’un chien a peur, il n’a
que trois possibilités pour se soustraire : la fuite (tenu en
laisse, c’est impossible), l’immobilisation (elle ne sert pas à
faire reculer l’autre) ou l’agression. C’est alors cette
troisième alternative qui est privilégiée, car les deux
premières sont inefficaces. Ainsi, l’agressivité entre chien est
souvent le résultat de l’addition de la peur et de la maladresse
des propriétaires.
Mais il n’y a pas que cela. Il y a aussi les histoires de
chiens.
Histoires de chiens
Se souvient-on qu’avant d’être notre meilleur ami, le chien est
un animal qui a un fonctionnement différent du nôtre ? Oui, il
est possible que les mâles se bagarrent pour des questions de
hiérarchie, de territoire, de nourriture, de femelles, ou bien
d’autres raisons. Certes, ce moment de bataille est très
déconcertant parce que chacun va grogner aussi fort que possible
et augmenter son volume corporel de manière à paraître encore
plus grand (chacun veut impressionner l’autre), mais il est
naturel. Si le vôtre ne peut pas rester paisible en présence
d’un possible rival, autant éviter la rencontre. Vous vous
éviterez du stress, à votre chien aussi, et à celui d’en face !
A quoi bon s’obstiner à vouloir rendre amis des individus qui ne
sont pas faits pour l’être… ? Les prédispositions raciales,
notamment, font que l’on sait pertinemment que certains types de
chiens ne sont pas du tout à l’aise avec des congénères de même
sexe.
Quant aux femelles, si leurs affrontements sont moins fréquents,
ils peuvent être tout aussi violents. Aux propriétaires de
s’ajuster et d’éviter de provoquer les affrontements par manque
de vigilance.
Les enjeux
Il est irresponsable de donner un jouet, un bâton ou un seul os
à deux chiens, sauf si l’on veut que cela se termine en pugilat.
Malheureusement il y a encore des personnes pour s’amuser à
cela, ou qui sont maladroites sans mauvaise intention. Il faut
quand même savoir que c’est très perturbant pour les deux
chiens, chacun voulant avoir sa part du « gâteau ». Si l’on veut
donner une friandise à un chien, on commence par isoler l’autre
!
L’affection du maître
Lorsqu’il s’agit de chiens qui vivent ensemble, il arrive
constamment que des conflits naissent parce que tous les deux
veulent avoir l’affection du maître au même moment. Il s’agira
alors, pour le propriétaire, de gérer scrupuleusement les
moments affectifs en veillant à ne pas créer de conflit au sein
du groupe.
Laurence Bruder Sergent
Comportementaliste
Auteur des livres « la cause des chiens » et « mon chien c’est
quelqu’un de bien »
www.comportement-canin.com
textes de la
comportementaliste Laurence Bruder-Sergent.
Auteur des livres "mon
chien c'est quelqu'un de bien", "la
cause des chiens" et "j'éduque
mon chien moi-même" |