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Présentation
J'adore dessiner les
rapports hommes-chiens!
Quand j'ai eu ma chienne
Vaudoo, j'ai d'abord commencé à la dessiner pour apprendre
l'anatomie de ce drôle de chien: le bull-terrier anglais.
Puis elle est vite
devenue ma muse.
Au fil des balades et
des rencontres, j'ai pu me rendre compte de la mauvaise image
dont souffrent certains chiens (et leurs maîtres!).
Les idées reçues quand à
leur caractère et leur éducation m'amusaient et me désolaient en
même temps… J'ai eu envie de mettre en image quelques scènes de
vie pour montrer ma vision des choses (ou celle de mon chien)
pour faire rire, pour dédramatiser ou pour faire réfléchir
autour des relations hommes-chiens.
Liselotte (Lisa Marcel Isirdi)
http://vaudoo.blogspot.com
dessins
sous copyright Lisa Marcel Isirdi
Les thèmes abordées
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Il est peureux
dessin sous copyright Lisa Marcel Isirdi
Passez la souris sur le dessin pour l'agrandir
Notre vocabulaire pour parler de la peur est plutôt étendu. Il
suffit de lire les fiches consacrées aux chiens de race, qui
évoquent toujours cet affect de façon indirecte : craintif,
réservé, méfiant, prudent, inquiet, vigilant… ils le sont
fréquemment, mais jamais « peureux » !
La peur est une émotion vitale indispensable qui survient
lorsqu’un individu se sent en danger et qui nécessite une
réaction rapide. La fuite, l’immobilisation, l'agressivité, des
propositions de communication ou un comportement stéréotypé sont
les adaptations que les chiens mettent en œuvre pour y faire
face.
Comprendre son origine
C’est durant les premières semaines de sa vie que le chiot va
découvrir son environnement, se construire un schéma mental des
situations, personnes, congénères et autres animaux qu’il
rencontre et rencontrera. Selon les expériences qu’il aura
vécues, il sera d’une adaptabilité exceptionnelle (rien ne lui
fera peur) ou au contraire, il craindra tout ce qui lui arrive
et qu’il ne connait pas. Entre ces deux extrêmes, il existe bien
sûr de nombreuses variantes.
Outre les conditions d’élevage qui n’auraient pas permis une
socialisation optimale et une mise en confiance des petits face
aux situations de la vie, un conditionnement brutal ou mal
conduit, et un traumatisme sont à prendre en compte pour
identifier l’origine des peurs qu’un chien peut avoir, quel que
soit son âge.
Peur des autres chiens
Milou devient fou lorsqu’il rencontre un autre chien dans la
rue, il aboie, grogne, bondit, montre les dents ? Non, ce n’est
probablement pas un « dominant », ce serait plutôt un chien qui
a peur et qui se déploie pour se convaincre et convaincre son
vis-à-vis, qu’il est grand, costaud et prêt à en découdre s’il
le faut.
Attention, la peur ne s’exprime pas uniquement par l’agressivité
! Une autre expression de la peur des autres chiens serait
évidemment la fuite, ou encore la recherche d’une cachette, les
tremblements de tout son corps, la queue repliée sur le ventre,
l’attitude corporelle cherchant à diminuer son volume.
Peur des personnes
La venue d’un visiteur, la visite chez le vétérinaire, la main
d’un passant qui se tend vers lui pour une caresse, une personne
étrangère qui cherche à établir le contact avec lui, et Médor
est terrorisé ? Il y a deux possibilités : soit il n’a pas été
familiarisé aux humains, soit il a vécu avec eux une situation
tellement forte émotionnellement, qu’il n’est pas du tout
disposé à prendre le risque que cela se reproduise.
Il peut tout à fait arriver que la peur soit ciblée sur les
hommes, ou sur les femmes, ou sur les enfants… ou sur les
personnes qui ont quelque chose de différent par rapport à
l’habitude. Le port d’un chapeau, la marche avec une canne ou en
fauteuil roulant, mais aussi la couleur de peau d’une personne
suffisent à inquiéter certains individus qui n’arrivent pas à
identifier cette nouveauté.
Mieux vaut prévenir que guérir
Familiariser les chiots aux humains dès leur plus jeune âge (dès
que le vétérinaire a validé leur état sanitaire pour ce faire),
est le meilleur moyen d’empêcher que la peur de l’Homme ne fasse
son apparition. L’idéal serait que chaque chiot puisse
rencontrer autant que possible des hommes, des femmes, des
enfants et que ce contact soit positif. Le jeu, les contacts
affectifs et les promenades sont d’excellents moyens pour nouer
des relations agréables, pour faire naitre la confiance et la
bonne entente entre ce petit être en devenir et son entourage
humain.
Il en va de même pour les relations entre chiens : plus il y
aura eu de rencontres amicales et positives durant les premiers
mois de la vie du chiot, meilleure sera l’entente. Par contre,
si l’on empêche le petit s’approcher trop près d’un adulte, on
créée la peur future, puisqu’en interdisant au chien de voir ses
congénères, on lui fait mémoriser qu’ils sont un danger.
Il a peur de monter en voiture
Variante : il essaie de se soustraire à son collier et à sa
laisse.
Il n’a peut-être jamais appris à supporter ce type de
contraintes ! Il faudra alors procéder avec beaucoup de
patience, si possible en associant systématiquement quelque
chose d’agréable au moment délicat à passer. Lui donner une
friandise pour le faire grimper dans l’habitacle, ou au moment
de lui attacher son collier est une stratégie qui fonctionne
pratiquement à chaque fois. Plus on répètera l’exercice, plus on
atténuera son inquiétude, jusqu’à la voir s’éteindre.
Quelles solutions ?
Toutes les peurs n’ont pas la même cause, donc il n’y a pas une
seule recette miracle efficace à coup sûr, et pour toutes les
situations. Il est important de redonner confiance à un animal
terrorisé, et différents moyens existent pour cela. Face à une
peur attribuée à un contexte précis, on peut tenter de le
distraire au moment de l’arrivée du danger en lui proposant un
jeu de balles, une friandise, ou son jouet préféré. On lui
montrera ainsi qu’en présence de cette situation, les choses se
passent plutôt bien : son maître s’occupe de lui, joue, le
distrait.
Si par contre le chien se trouve dans un état d’anxiété
permanent, la tâche sera de plus longue haleine. Il faudra
reprendre la familiarisation du chien dès le commencement, en
l’habituant peu à peu aux situations qui le stressent
habituellement, mais de façon très progressive et très prudente.
Est-il utile de rajouter que la brutalité ou la violence
auraient exactement l’effet inverse que celui recherché, de même
que de vouloir sauter les étapes trop rapidement. L’idéal est de
se faire aider par un professionnel habitué à ce genre de
travail : avec vous, il fera en sorte que le chien prenne
confiance en lui, et surtout, en vous, qui êtes le gardien de sa
sécurité.
Il a peur des orages et des bruits soudains !
Dans ces cas précis, il n’y a rien que l’on puisse faire. En
effet, il n’est pas de notre ressort d’intervenir sur les
conditions météorologiques ou sur l’environnement qui fait
naitre des bruits imprévus.
Certes il existe aujourd’hui des disques faisant écouter des
bruitages, mais rien ne permet de remplacer l’électricité
produite par un orage. La seule chose que l’on puisse faire,
c’est protéger le chien en l’isolant dans une pièce où il se
sente bien, le temps que dure la perturbation.
dessin sous copyright Lisa Marcel Isirdi
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textes de la
comportementaliste Laurence Bruder-Sergent.
Auteur des livres "mon
chien c'est quelqu'un de bien", "la
cause des chiens" et "j'éduque
mon chien moi-même"
www.comportement-canin.com
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