Les premières nuits
de votre
chien chez vous
dessin sous copyright Lisa Marcel Isirdi
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Des bases solides dès le départ
Un chiot, un jeune chien ou un chien adulte vient tout juste
d’arriver chez vous, comment bien organiser votre vie en
cohabitation avec lui ? Pour préparer l’avenir de manière
optimale, il est judicieux de construire des fondations
relationnelles solides.
Vous êtes très heureux de cette arrivée, et le
lui démontrez probablement avec toute l’affection dont vous êtes
capable, d’autant que votre ami aussi a beaucoup d’amour à
donner.
Certes votre nouvel animal a quitté ses repères,
fussent-ils ceux d’un refuge, de son élevage ou d’une autre
famille.
Certes vous le trouvez attendrissant et vous avez envie de le
cajoler tout le temps où vous êtes à la maison.
Le problème principal dans le fait que vous lui
accordez l’exclusivité de votre attention, c’est que vous le
laissez aussi dans un vide anxiogène lorsque vous vous absentez.
Pour lui c’est très déstabilisant et il risque d’exprimer son
désarroi en vocalisant, en portant atteinte à son environnement
(voire à lui-même) ou en faisant ses besoins partout dans votre
habitat quand il se retrouve seul. Il ne s’agit pas de vengeance
mais d’expression de son malaise à être sans interactions alors
qu’il est, le reste du temps, très sollicité.
Il vous est donc recommandé de vous contrôler et
de ne pas réagir à toutes ses sollicitations lorsque vous êtes
là. Négligez parfois ses demandes (de jeu, d’attention, de
caresses, nourriture…) pour vous consacrer à autre chose le
temps nécessaire à ce qu’il arrête de solliciter, et évitez de
le laisser vous suivre partout dans votre domicile. Dès qu’il
cesse d’être demandeur, vous pouvez l’inviter à venir près de
vous. Il ne s’agit pas d’arrêter de lui montrer votre
attachement ! il faut simplement l’aider à grandir, lui donner
un peu d’indépendance pour qu’il grandisse sereinement et accède
à la maturité.
Pour son bien, pour limiter sa détresse en votre
absence et aussi pour lui signifier, par votre comportement, que
vous n’êtes pas à sa disposition, il faut en premier lieu, se
gérer soi-même en ne cédant pas à tout.
Les destructions, aboiements, malpropretés sont
généralement l’expression d’une grande détresse.
Si l’on anticipe en évitant la dépendance affective de
s’installer, le chien est plus calme, apaisé, il a appris
l’autonomie et peut supporter sans grand stress de ne pas avoir
son être de référence présent en permanence.
textes de la
comportementaliste Laurence Bruder-Sergent.
Auteur des livres "mon
chien c'est quelqu'un de bien", "la
cause des chiens" et "j'éduque
mon chien moi-même" |