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Présentation
J'adore dessiner les
rapports hommes-chiens!
Quand j'ai eu ma chienne
Vaudoo, j'ai d'abord commencé à la dessiner pour apprendre
l'anatomie de ce drôle de chien: le bull-terrier anglais.
Puis elle est vite
devenue ma muse.
Au fil des balades et
des rencontres, j'ai pu me rendre compte de la mauvaise image
dont souffrent certains chiens (et leurs maîtres!).
Les idées reçues quand à
leur caractère et leur éducation m'amusaient et me désolaient en
même temps… J'ai eu envie de mettre en image quelques scènes de
vie pour montrer ma vision des choses (ou celle de mon chien)
pour faire rire, pour dédramatiser ou pour faire réfléchir
autour des relations hommes-chiens.
Liselotte (Lisa Marcel Isirdi)
http://vaudoo.blogspot.com
dessins
sous copyright Lisa Marcel Isirdi
Les thèmes abordées
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Pour que votre chiot devienne un chien bien dans sa peau
dessin sous copyright Lisa Marcel Isirdi
Passez la souris sur le dessin pour l'agrandir
Sujet : Pour que votre chiot devienne un chien bien dans sa
peau
Une adorable boule de poils est venue agrandir la
famille, et tout le monde se réjouit. Mais rapidement
surviennent les premières interrogations, les premiers doutes :
est-ce que l’on procède correctement ?
En se mettant quelques instants à la place de ce chiot, on
comprend les perturbations consécutives aux changements survenus
au cours de sa courte vie : il vient de quitter sa fratrie,
l’environnement dans lequel il est né et a grandi, les personnes
qu’il a côtoyées, ainsi que le rythme et l’organisation passés
de son temps.
Quels bouleversements pour bébé chien !
On trouve de nombreux conseils pour l’aider à bien passer ce
cap, depuis le fait de l’enfermer dans la cuisine, quitte à le
laisser hurler toute une nuit, jusqu’à la boite (le fameux «
kennel ») qui empêchera les pipis disséminés dans la maison et
d’éventuelles destructions, en passant par le garage (où on ne
l’entendra pas), ou alors le lit des enfants (pour qu’il ne se
sente pas seul).
Je pense que nous devons tenir compte de la détresse ressentie
par ce petit animal qui ne reconnait rien dans son nouvel
environnement et se trouve devant tant de nouveautés. Il a
besoin d’être rassuré et sécurisé, mais il a aussi besoin de
connaitre les premières limites. Si on veut l’aider à devenir un
adulte bien dans sa peau, sûr de lui mais conscient que tout
n’est pas permis, on doit lui donner les bonnes bases.
Les premières nuits
Si votre chiot exprime son désarroi par des signaux sonores
(gémissements, pleurs, aboiements…), des destructions ou des
excréments laissés un peu partout, rien de vous interdit de le
prendre dans votre chambre pour quelques nuits.
Attention, pas dans votre lit !
Mais on peut poser son panier au sol, et l’éloigner au fur et à
mesure du temps qui passe et de son habituation à son nouveau
lieu de vie. Il se sentira ainsi rassuré par votre présence dans
la même pièce durant la nuit, mais apprendra, grâce à vous,
qu’il sera bientôt temps de prendre ses distances et de dormir à
sa place, comme un grand. On déplacera donc progressivement le
panier vers le pas de porte, puis dans le couloir, et enfin à la
place qu’on lui aura attribuée.
Socialisation, sociabilité,
sociabilisation… que de mots compliqués !
Selon les expériences que votre chiot aura vécues, il sera plus
ou moins assuré dans le monde des humains. Si son milieu
d’élevage était pauvre en diversité (machines à laver, à
aspirer, à tondre, voitures et motos…), s’il a (ou n’a pas)
connu de personnes étrangères en dehors des éleveurs, des
enfants et d’autres animaux, il risque de les craindre et de ne
pas savoir se comporter avec eux. Il faudra alors que vous
veilliez à lui faire faire connaissance avec tout ce qui lui a
manqué, mais de manière très progressive. Une familiarisation
croissante avec les objets et les bruits de la maison, des
promenades de quelques minutes dans des lieux variés, avec une
fréquentation croissante, lui feront emmagasiner de plus en plus
d’informations sur ses congénères et les humains.
N’oubliez pas de protéger votre adorable boule de poils de
l’enthousiasme des enfants, parfois tellement exubérants qu’ils
en deviennent pénibles et peuvent lui faire mal sans le vouloir.
La propreté : jamais assez rapide (pour
les propriétaires)
Un autre point qui suscite souvent l’impatience des
propriétaires est de savoir quand Petit Loup va devenir propre.
Il n’est pas possible ici de reprendre tous les points qui ont
été traités à plusieurs reprises dans ce magazine, mais on peut
garder en mémoire quelques règles de base :
Le sortir immédiatement après qu’il ait joué, mangé, bu ou
dormi. Pas le temps de prendre votre veste et de mettre vos
chaussures, il va avoir besoin de se vider très vite après l’une
de ces activités, alors anticipez ou dépêchez-vous !
Félicitez-le et récompensez-le immédiatement, dès qu’il a
terminé. Ce n’est pas le moment de le faire attendre pour
chercher sa friandise, il faudrait qu’elle ait été préparée
auparavant.
Délimiter son espace surtout lorsqu’il est seul : cela vous
évitera d’avoir à nettoyer toute la maison et lui apprendra
qu’il ne dispose pas de tout le territoire pour s’ébattre.
Promenez-le le plus souvent possible, vous aurez ainsi
l’occasion de le féliciter fréquemment, et donc, de lui faire
mémoriser qu’il est plus gratifiant de faire ses besoins dehors,
qu’à l’intérieur de l’habitation.
Ne rentrez pas à la maison dès qu’il a fait ses besoins à
l’extérieur, il apprendrait à se retenir le plus longtemps
possible pour reculer le moment du retour.
Récompensez tous les bons comportements (élimination dehors),
ignorez les mauvais (élimination à l’intérieur).
Soyez indulgents et patients, c’est encore un petit animal !
Les enfants humains ne sont pas propres aussi vite que les
chiots le sont…
L’apprentissage de la solitude
Votre chiot est tout petit et fragile, et vous estimez qu’il a
besoin d’affection, mais n’oubliez pas qu’un jour, il faudra
qu’il reste seul. Même si ce n’est que l’espace de quelques
minutes, il doit apprendre à vivre votre absence sereinement, et
pas comme un déchirement.
Commencez par le laisser quelques minutes dans une pièce, quand
vous êtes dans une autre. Ne faites pas de « cinéma » en
partant, ni en revenant, il faut qu’il vive cela comme un
épisode normal de la vie de tous les jours. Si vous en faites un
évènement, vous lui montrez qu’il a raison de s’angoisser
puisque vous éprouvez le besoin de théâtraliser la situation.
Augmentez progressivement le temps d’absence, et sortez de chez
vous en l’y laissant quelques instants, lorsque vous estimez
qu’il est prêt à passer à l’étape supérieure.
Plus vous lui faites vivre tôt cet apprentissage de manière
progressive, mieux il vivra cette solitude, qui peut amener les
chiens à des manifestations d’angoisse terribles quand ils n’y
sont pas préparés.
Les mordillements, inquiétants parfois
Non, les chiots ne sont pas agressifs ou potentiellement
dangereux lorsqu’ils mordillent, ils sont juste en train
d’exercer leur mâchoire. Ils expérimentent différentes textures,
découvrent qu’il faut mordre fort pour attraper un bout de bois
mais qu’il vaut mieux éviter de s’attaquer à la peau humaine,
que les croquettes sont plus dures à broyer qu’un morceau de
viande, qu’un bout de plastique est moins savoureux qu’une
friandise… tout cela est tout à fait normal, il faut un peu de
temps et de patience de la part des propriétaires pour faire
passer plus rapidement cette attitude un peu déstabilisante.
Vous vivez une magnifique expérience avec ce chiot, mais elle
est aussi faite de petites difficultés. Si la tâche vous parait
trop difficile à mener tout seul, n’oubliez pas qu’il y a des
professionnels pour vous seconder !
textes de la
comportementaliste Laurence Bruder-Sergent.
Auteur des livres "mon
chien c'est quelqu'un de bien", "la
cause des chiens" et "j'éduque
mon chien moi-même" |