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Présentation
J'adore dessiner les
rapports hommes-chiens!
Quand j'ai eu ma chienne
Vaudoo, j'ai d'abord commencé à la dessiner pour apprendre
l'anatomie de ce drôle de chien: le bull-terrier anglais.
Puis elle est vite
devenue ma muse.
Au fil des balades et
des rencontres, j'ai pu me rendre compte de la mauvaise image
dont souffrent certains chiens (et leurs maîtres!).
Les idées reçues quand à
leur caractère et leur éducation m'amusaient et me désolaient en
même temps… J'ai eu envie de mettre en image quelques scènes de
vie pour montrer ma vision des choses (ou celle de mon chien)
pour faire rire, pour dédramatiser ou pour faire réfléchir
autour des relations hommes-chiens.
Liselotte (Lisa Marcel Isirdi)
http://vaudoo.blogspot.com
dessins
sous copyright Lisa Marcel Isirdi
Les thèmes abordées
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Contrôler les aboiements excessifs
dessin sous copyright Lisa Marcel Isirdi
Passez la souris sur le dessin pour l'agrandir
Le chien aboie, la caravane passe. Tiens… mais le chien continue
d’aboyer ! Se pourrait-il qu’il vocifère pour une autre raison ?
Laurence Bruder Sergent nous propose aujourd’hui de déchiffrer
les raisons qui poussent notre compagnon à donner de la voix,
entre nécessités ancestrales et adaptations contemporaines, pour
mieux le gérer quand il tombe dans l’excès.
Les humains murmurent, chuchotent, parlent, crient, verbalisent…
c’est notre moyen privilégié pour transmettre des informations,
exprimer nos émotions, signifier une intention.
Les chiens aussi parlent ! Depuis les premiers moments de
cohabitation avec les humains, ils ont appris à adapter leurs
outils de communication à nous, qui mettons tant de temps à
réagir à leurs appels.
Pour comprendre leurs intentions, l’homme doit être à la fois
observateur et « à l’écoute ». Jappements, gémissements,
aboiements aux sonorités aigues ou graves, hurlements… les
chiens disposent d’un panel impressionnant, surtout lorsque l’on
sait qu’à l’état sauvage, ils utilisent très peu la
communication sonore. |
Lorsqu’ils vivent à l’état naturel, c'est-à-dire sans que
l’Homme n’interfère dans leurs rapports, les chiens sont plutôt
silencieux. Et pour cause, s’ils se font entendre (et repérer),
ils courent un grand danger : ils peuvent être tués par un
prédateur, notamment par l’Homme, ou leur nourriture peut être
ravie par un autre animal. Voilà pourquoi ils limitent leurs
vocalisations au strict minimum.
Par contre, ils utilisent d’autres formes de communication,
olfactives et visuelles, notamment.
Une nouvelle habitude
C’est donc par son statut auprès de l’homme que le chien a
adopté le mode de communication sonore, pour alerter, mettre en
garde, attirer l’attention ou encore montrer sa joie. Parfois
l’Homme estime que les aboiements sont excessifs, et même
insupportables. Mais si le chien s’exprime ainsi, c’est qu’il a
une raison ! Ce mode d’expression du chien a une raison d’être,
il ne l’utilise pas juste pour nous embêter.
Les amateurs de chiens de race savent fort bien que certains
individus sont très aboyeurs, car ils ont justement été
sélectionnés pour cela (terriers et autres chiens de chasse,
notamment, mais ce ne sont pas les seuls). Les maîtres qui ne se
renseignent pas assez au préalable risquent une désillusion,
parfois tragique, car elle peut amener jusqu’à l’abandon.
Légitime pour un chien
Au delà des spécificités des races et des lignées, il faut faire
la différence entre ce qui dérange le maître ou le voisinage, et
ce qui est légitime dans la logique canine. Je m’explique : il
est normal pour un chien d’aboyer lorsque l’on sonne à la porte,
le rôle de « vigile » est ancré en lui depuis leur origine. Par
contre si cela s’éternise, cela va déranger son entourage.
Autre situation : lorsqu’on laisse un chien dehors toute la
journée, il est excité par tout ce qui se passe autour de lui et
pourra aboyer par frustration (de ne pas pouvoir aller au
contact de ce qui le stimule), par défense de son territoire,
par agacement, par peur de ce qu’il entend mais ne peut pas
aller identifier, etc.
Les responsabilités de l’Homme
Ainsi, ce qui dérange le propriétaire n’est pas forcément le
résultat d’un excès de la part du chien. C’est même parfois
l’attitude des maîtres qui a provoqué ce qu’on lui reproche !
Reprenons les exemples précédemment évoqués. S’il aboie durant
des heures quand ses maîtres sont absents, n’est-ce pas parce
que ses propriétaires n’ont pas pris la peine de lui apprendre à
supporter la solitude, que l’animal exprime le manque de cette
façon?
S’il est laissé dans le jardin mais stressé par le moindre
bruit, pourquoi ne pas envisager de le mettre à l’abri des
stimuli ?
Dans ces deux situations, le chien extériorise son mal être, son
stress, son instinct protecteur (le chien qui aboie derrière la
clôture), sa peur, ou juste la frustration parce que qu’il ne
peut pas avoir accès à ce qui a capté son attention.
Sous cet angle, on perçoit mieux que les comportements des
chiens sont souvent légitimes, au regard de leur nature.
Comment réduire ou supprimer les aboiements intempestifs
Commençons par identifier leurs causes pour envisager de les
annihiler.
- mettre une clôture qui occulte la vue du chien, ou ne plus le
laisser seul dehors durant des heures
- lui apprendre à accepter la séparation d’avec ses maîtres, par
un travail de détachement (un comportementaliste vous expliquera
comment procéder)
- participer à des séances de socialisation et de
sociabilisation (l’aider à s’intégrer dans un groupe, et à se
comporter correctement dans ce groupe), s’il aboie envers les
autres chiens
- ne plus réagir s’il se déploie au quotidien, en votre
présence, à l’intérieur de l’habitation (le comportement
arrivera à extinction si le chien se rend compte que cela ne
fait plus réagir – faites-vous aider par un comportementaliste
car ce n’est pas facile à mettre en place) |
Au lieu de vouloir « traiter » le comportement comme si c’était
une pathologie, avec des accessoires cruels et maltraitants
(type collier électrique), je propose de chercher à comprendre
ses motivations, car je le répète, le chien qui s’adonne à des
aboiements trouve une satisfaction à le faire. Il faut analyser
laquelle plutôt que de masquer la cause et ne s’attacher qu’à sa
manifestation.
Seul un professionnel qui a étudié les comportements des chiens
et l’incidence sur lui de l’environnement dans lequel il est
placé, sera capable de trouver, grâce aux propos des
propriétaires, ce qui le motive et comment l’apaiser.
Le chien aboyeur n’a pas besoin d’être dressé, il a d’abord
besoin d’être compris.
textes de la
comportementaliste Laurence Bruder-Sergent.
Auteur des livres "mon
chien c'est quelqu'un de bien", "la
cause des chiens" et "j'éduque
mon chien moi-même"
www.comportement-canin.com
Formatrice de comportementalistes :
www.formationcomportementaliste.com
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