C’est à la fin
du XIX me siècle
qu’apparurent les premiers Bouledogues français.
Leur origine n’est pas très précise car ils sont
issus de croisements entre les Terriers Boules
français, et les Toy Bulldogs britanniques importés
au moment où les tisserands anglais commençaient Ã
s’installer dans le nord de la France. Ces chiens
avaient le même usage : ils avaient une fonction
utilitaire, ils chassaient les rats et autres
nuisibles dans les abattoirs et les écuries.
Ces petits chiens
quittaient souvent les écuries pour accompagner les
cochers dont ils sont devenus peu à peu les
compagnons. Leur aspect original a eu vite fait de
conquérir les utilisateurs de fiacre et c’est par ce
biais qu’ils devinrent les favoris des
demi-mondaines. Fréquentant avec elles et les beaux
messieurs qui les accompagnaient, les lieux de
plaisir, ils y rencontrèrent de nombreux artistes,
peintres, sculpteurs, écrivains (Toulouse Lautrec,
Colette, Carco, Sandoz) qui furent séduits par leur
curieux aspect et leur intelligence et qui les
adoptè-rent aussitôt. Ils furent les compagnons de
quelques « grands » de la belle époque venus se
distraire et c’est ainsi qu’ils franchirent le seuil
des cours d’Europe pour devenir les animaux favoris
de quelques têtes couronnées. (Edouard VII
d’Angleterre, le Tsar Nicolas II, Marie du Danemark)
La Société Centrale
Canine devait reconnaître la race officiellement en
1898.
Le Bouledogue français a surtout été célèbre entre
les deux guerres mondiales. La seconde lui a été
fatale. Le Bouledogue français, un peu passé de
mode, est cependant resté le compagnon des artistes.
Le nombre des naissances s’est beaucoup accru ces
derniers temps surtout ces 5 dernières
années.
Texte de Françoise
Girard