En Allemagne, dès l'origine, le
braque allemand moderne a été conçu par ses
créateurs comme un Jagdgebrauchshund, terme qu'on
traduit imparfaitement en français par «chien de
chasse polyvalent».
Ce
terme renvoie en fait à une conception typiquement
germanique de l'utilisation et de la sélection des
différentes races de chien de chasse, définie à
l'aube du XXième siècle par les maîtres de la
cynophilie allemande que furent Sigismund Freiherr
von Zedlitz und Neukirch (1838-1903), Carl Rehfus
(1855-1926) et l'autrichien Ludwing Mérey v. Kapos
Mère (1872-1938), mieux connus sous leurs
pseudonymes respectifs de Hegewald, Oberländer et
Hegendorff.
Dans
cette optique, le chien d'arrêt doit dans un premier
temps se montrer capable d'effectuer un travail
classique en plaine, avec une quête aussi étendue et
méthodique que le terrain le permet, et un arrêt
ferme et sûr. Il doit faire également preuve d'un
rapport parfait en toute circonstance, à terre comme
l'eau. Jusque là, il y a assez peu de différence par
rapport à ce qu'on peut trouver chez les auteurs
français du X1Xème siècle comme Elzéar Blaze ou A.
d'Houdetot.
Dans
ces conditions, l'emploi du chien d'arrêt a
rapidement été réservé à la chasse du petit gibier,
ce qui a abouti à une spécialisation s'est par
ailleurs considérablement accrue au cours du XXème
siècle, avec l'adoption d'un système de sélection
d'inspiration britannique.
Introduit sur le continent Nord
Américain dans les années 1920, la race est
maintenant bien établie et très populaire tant pour
la chasse que comme chien de famille.