ORIGINE
C’est une très ancienne race, le Grand
Fauve de Bretagne,
qui est à l’origine des deux variétés : le Griffon et le Basset Fauve de
Bretagne.
A l’instar de tous les bassets,
notre héros doit la vie à une "erreur de la nature",
à savoir à une mutation
entraînant le raccourcissement des pattes et faisant naître,
au sein d’une même portée de sujets normalement constitués,
un individu qui ne diffère des autres que par sa morphologie " ras de
terre ".
Si les bassets existent depuis toujours,
l’homme n’a songé à tirer profit de leur conformation qu’au XVIème
siècle.
Ailleurs, nous lisons qu’au XIVème siècle,
un veneur, Huet des Ventes alias Huet de Nantes,
possédait déjà une meute de chiens de ce type et qu’elle figurait
parmi les trois grandes " races " originelles de chiens
courants :
Les chiens blancs dits " du Roy ",
les gris de Saint-Louis et les fauves de Bretagne.
Le Basset a hérité à la fois des qualités de chasseur
résistant à la végétation épineuse de la lande bretonne et le tempérament difficile.
Pour l’assagir, on l’a souvent croisé avec des
Bassets Griffons vendéens,
bien moins dissipés.
Peu après la Première Guerre Mondiale, un éleveur breton, Mr
TREUTEL,
fut un des premiers amateurs de Bassets Fauves ;
il participa d’ailleurs à l’élaboration du premier standard officiel le 26
Juin 1921.
Néanmoins, la race s’acheminait vers la disparition pure
et simple.
On dit que le peu de faveur dont elle jouissait alors,
était lié à la couleur de la robe de l’animal,
qui en faisant la victime des fusils un peu chauds...
C’est Marcel Pambrun, président de la Société Canine
Bretonne,
qui fut l’artisan de la reconstitution dans l’immédiat après-guerre.
Il réussit à faire renaître un élevage de qualité en
procédant à des retrempes,
notamment avec le Basset Griffon Vendéen et le Teckel à poil dur.
Remise à l’honneur depuis 1949, la race est
parfaitement fixée depuis 1980.
