Il descend comme tous les spitz, à ce
qu’on dit, du fameux « chien des tourbières ». Non
pas qu’il vivait dans les tourbières, mais c’est
grâce à la conservation dans la tourbe que les
archéologues ont pu mettre à jour des ossements
fossilisés, datant de 6000 ans. Et les chiens spitz,
qui rappellent le plus le loup, sont reconnus comme
les races les plus anciennes.
On sait surtout que le spitz-loup a été connu comme
étant le « chien des mariniers » sur les péniches
hollandaises. C’est sous ce nom, « Dutch Barge dog
», que les anglais l’ont développé au début du XXème
siècle. Chien de garde, il n’a été ni berger ni
chien de chasse. Même si son standard mentionne
l’absence de tout instinct de chasse, il ne faut pas
croire pour autant qu’il ne poursuivra pas les
animaux, tout chien restant un carnivore et donc un
prédateur.
Le spitz-loup est aussi connu sous le nom de
keeshond, chien de Kees, d’après William Cornélis
(diminutif Kees) qui l’avait choisi comme emblème
lorsqu’il menait au XVIIème siècle une révolte du
peuple. L’écrasement de la révolte fit d’ailleurs
décliner le keeshond.
Le spitz-loup a été choisi au milieu du XXième
siècle pour être la race croisée avec le chow-chow,
croisement qui deviendra l’eurasier, avec un ajout
de sang samoyède.