ORIGINES
DU BERGER ALLEMAND


ORIGINES DU BERGER ALLEMAND

Le Berger Allemand aurait comme aïeul le " Canis familiaris matris optima " que l’on trouve au pied de l’arbre généalogique de tous les chiens de berger et qui a été le premier à pratiquer ce métier.

Morphologiquement, le Berger Allemand ressemble à ce Canis protohistorique dont le type lupoïde révèle aux yeux de nombreux zoologistes, la filiation au loup d’Asie.

C’est pour cette raison que le Berger Allemand se fait appelé parfois " chien-loup ", mais bien que génétiquement le croisement soit possible, il n’a jamais été prouvé que le Berger Allemand ait reçu du sang de loup.

En Allemagne, dès le VIIème siècle, on remarqua un chien de berger ressemblant à l’actuel Berger Allemand. Sa robe était un peu plus claire. Ses qualités étaient celles de tout bon meneur de troupeau, calme, obéissance, endurance, rusticité.

Le 3 avril 1899, le Capitaine de Cavalerie Max Emile Frédéric Von Stephanitz, acheta son premier Berger Allemand à une exposition canine, qu’il baptisa Horand Von Grafrath, du nom de son chenil bavarois.

Horand fut le premier Berger Allemand enregistré au Livre des Origines (SZ n° 1).

Par la suite, il réalisa une sélection méthodique à partir des variétés des chiens de berger allemands du centre et du sud de l’Allemagne, ayant pour objectif de créer un chien d’utilité doté du maximum de qualités.

Von Stéfphanitz fixa la race, qu’il améliora encore en y apportant, du sang de berger écossais.

Le Berger Allemand tel que nous le connaissons était né.

Le 28 Avril 1899, Von Stéfphanitz créait l’Association des éleveurs du Berger Allemand (Verein für Deutsche Schäferhunde, qui à ce jour fait encore référence dans le domaine de la sélection du Berger Allemand dans le monde entier), qu’il dirigea jusqu’en 1933.

Le " père " de la race organisa l’élevage à l’échelon national et préféra le critère d’utilité à celui de l’esthétique, il décréta : " Est Berger Allemand tout chien de berger vivant en Allemagne qui, grâce à un exercice constant de ses qualités de chien de berger, atteint la perfection de son corps et de son psychisme, perfection appréciée uniquement sous l’angle de l’utilité ".

Très vite le XIXème siècle, marqué par la révolution industrielle, vit beaucoup de ces chiens disparaître en même temps que les bergeries au profit de l’industrialisation et de l’urbanisme.

Von Stéfphanitz reconvertit son protégé dans l’armée, la police, les postes, les douanes, les administrations, la surveillance des chasses, des ports, des chemins de fer, et des hautes montagnes, outre la garde des troupeaux, des domiciles, des propriétés et la conduite des aveugles ...

La première Guerre Mondiale fournit au Berger Allemand l’opportunité de faire ses preuves.

Estafettes, sentinelles d’avant-postes, auxiliaires de patrouilles ou chiens sanitaires, portant leur petit dossards Croix-Rouge, ces chiens bâtirent la légende de la race au prix de leur vie.

L’excellente réputation du Berger Allemand se répandit dans le monde entier.

En 1920, l’élevage français démarra structuré par la Société du Chien de Berger Allemand (SCBA), fondée par Georges Barais, un industriel du textile.

Pendant les cinquante années qui suivirent, la race s’homogénéisa, s’allégea, se fit plus élégante et s’implanta dans nos administrations.

Dans la décennie 70, ce fut l’explosion : en 1978, elle afficha le nombre record de 16.150 naissances.

Du fait de la popularité de ce héros, son cheptel n’est pas des plus homogène avec d’un côté les lignées d’exposition et de l’autre les lignées de travail.

Aujourd’hui, le club souhaite que le Berger Allemand redevienne un chien complet à la fois beau et bon.

De ce fait pour qu’un sujet appartienne à l’élite, il doit passer la même confirmation qu’en Allemagne ; lors de cet examen, le chien est jugé sur sa conformité au standard mais doit aussi satisfaire à différentes épreuves attestant de ses aptitudes au travail et de son équilibre.

Il doit également n’être pas ou très peu dysplasique.

On estime, en France, qu’il y aurait plus d’un million de chiens ayant l’apparence du Berger Allemand mais dont 15 % seraient de race pure.

Autrement dit, un chien sur neuf vivant dans l’Hexagone serait un Berger Allemand ou assimilé.


Photo de Julie BERLEUX

  Berger Allemand - origine

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