Certains comportements, comme l’homosexualité,
le jeu ou l’adultère, se retrouvent chez d’autres
espèces animales. Par contre, selon les spécialistes
du comportement animal, le suicide n’en fait pas
partie.
On cite souvent des histoires de
chiens qui se laissent mourir sur la tombe de leur
maître. Selon les spécialistes de psychologie animale,
ils ne meurent pas vraiment par tristesse. Comme le
chien est « programmé » pour vivre en groupe, la
disparition de son chef de meute le prive de tout
repère. L'animal se retrouve alors dans une situation
qui n'est pas prévue par ses instincts. Il cesse
d'avoir un comportement normal et finit par mourir.
D'une manière générale, les
spécialistes du comportement animal préfèrent
considérer que les « suicides » d'animaux
s'expliquent par des contraintes environnementales, et
non par un désir véritable de se donner la mort.
Cela dit, on peut tout de même
trouver une certaine ressemblance entre le comportement
suicidaire chez l’être humain et celui de certains
animaux, mais il faut discerner une nuance. Selon la
stricte définition du dictionnaire, le suicide est : «
le fait de se tuer, de se donner la mort (ou de le
tenter), pour échapper à une situation psychologique
intolérable, lorsque cet acte, dans l'esprit de la
personne qui le commet, doit entraîner à coup sur la
mort ». Or, la plupart des spécialistes doutent
qu’un chien ou tout autre animal puisse
délibérément chercher à se tuer, ou qu'il soit
conscient qu'il va mourir s'il continue à se comporter
d’une manière néfaste. Pour parler crûment, si un
animal cherchait à s'empoisonner ou se jetait
délibérément par la fenêtre ou devant un train, il
serait plus facile alors de parler de suicide.
Autrement, on peut considérer qu’il s’agit d’un
« suicide passif », mais on s'éloigne peut-être
alors de la définition habituelle.
Jusqu’à
présent, il semble donc que l’humain détienne le
privilège peu enviable d’être la seule espèce
animale où les individus se donnent intentionnellement
la mort...