Il arrive parfois qu’un chien soit séparé de son maître qui doit être
hospitalisé, ou pire, en cas de décès.
Selon le mode relationnel dans lequel
évoluait le binôme homme/animal, l’adaptation à la nouvelle situation ne
sera pas la même.
Sachant qu’un chien ne se laisse pas mourir de chagrin
(même si notre tendance à l’anthropomorphisme nous pousse à le croire), il
est tout à fait possible qu’avec de nouveaux maîtres attentifs, il surmonte
l’épreuve de la séparation.
Cependant, dans le cas d’une relation fusionnelle, dans laquelle les deux
protagonistes vivaient extrêmement dépendants l’un de l’autre, il est
probable que le chien souffre de sa nouvelle solitude. Il peut alors se
montrer apathique, ne voulant plus manger, jouer, ni se promener.
On
retrouve d’ailleurs parfois ces mêmes signes chez des animaux confiés, même
provisoirement, à la garde d’une autre personne, pour les vacances par
exemple.
Comment l’aider ?
Si vous vous retrouvez en charge d’un tel chien, il sera de votre
responsabilité de faire un certain nombre d’efforts afin de l’aider à passer
cette étape difficile.
Prenez le temps de vous en occuper, sortez le, stimulez le, jouez avec lui.
L’objectif est de créer la complicité qui n’existe pas encore entre vous,
puis de l’entretenir lorsqu’elle aura été établie. Dans un premier temps, il
n’est pas important de se soucier des règles hiérarchiques. Vous pourrez
toujours vous en occuper plus tard, lorsque vous serez effectivement devenu
le nouveau référent de votre compagnon.
Même si vos tentatives vous paraissent infructueuses, persévérez, il en va
parfois de sa survie : s’il ne se nourrit plus, n’ayez pas peur de lui
donner à manger de la main à la gueule.
S’il ne veut pas jouer, qu’à cela ne
tienne, jouez tout seul avec une balle ou un jouet, devant lui, à de
nombreuses reprises. Au moindre mouvement du chien allant dans le sens que
l’on souhaite, on le félicitera de son bon comportement.
S’il est apathique,
emmenez le en promenade dans des lieux différents, sans cesse renouvelés,
afin de lui permettre de renifler des odeurs variées. Faites le rencontrer
des congénères amicaux.
Cette tâche est parfois longue et peut même être décourageante, mais le
travail finit par payer, et votre nouveau compagnon mérite bien quelques
attentions à son égard.
Article écrit par Laurence Bruder Sergent
Comportementaliste
www.comportement-canin.com
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