LE VRAI DU FAUX
sur certains comportements du chien



Dessin de Lilo Greco, pour le découvrir cliquez ici

Les idées fausses qui circulent sur les comportements du chien nuisent à tout le monde.
D’abord aux chiens et à leurs propriétaires, mais aussi à ceux qui ne possèdent pas un tel animal et qui souvent en ont peur (pour les plus grandes races en tout cas).

Alors clichés, rumeurs, croyances, idées reçues de toutes sortes sur le comportement du chien...

Tout, tout... sur Frenchtoutou on saura tout pour davantage de réalité canine et moins d’anthropomorphisme !

Un chien obéit pour faire plaisir à son maître

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Si un chien obéit pour faire plaisir à son maître, alors lui désobéit-il pour « l’embêter » ?

La réalité canine est sans doute un peu autre, et le chien n’obéit pas exactement pour faire plaisir à son maître, mais plutôt pour le plaisir que lui procure un maître très reconnaissant et gratifiant, quand il est lui-même satisfait.

De même, le chien ne désobéit pas pour « embêter » son maître, mais plutôt parce que celui-ci n’aura pas su assez le motiver, en lui montrant qu’il pouvait être agréable de lui être attentif !

Le chien apprend par l’association d’évènements/actions et de ressentis (plaisir ou désagrément) qui les accompagnent.

S’il a retiré du plaisir dans une action, le chien renouvellera facilement l’expérience, surtout si la satisfaction est chaque fois à la clé... joie et coopération animent alors l’animal (appelons cela obéissance si vous y tenez !)

A l’inverse s’il retire du désagrément, le chien va légitimement négliger, éviter ou même résister devant ce qui lui aura déjà été déplaisant, et la crainte, voire peut-être même l’agressivité peuvent alors le soulever.

A retenir donc : situation vécue par le chien = sensation agréable ou désagréable. Il mémorisera et reproduira facilement les actions qui lui auront procuré du bien-être et évitera les autres.

Bref un chien qui retire du plaisir à ce qu’il fait avec son maître, suscite la satisfaction de ce denier, qui devient enclin à chaudement féliciter/gratifier son chien, qui lui-même en retire beaucoup de plaisir ! et la boucle est bouclée.

En conclusion, soyons facilitateurs et gratifiants quand notre chien fait ce que nous attendons de lui (même si c’est une « petite chose »)
Danièle Mirat Comportementaliste

Chien à problème = faute des maîtres

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 D’abord parce qu’une affirmation aussi abusive (et culpabilisante !) que celle-ci, n’a pas d’autre résultat plus pernicieux que de conduire beaucoup de personnes à abandonner un animal, avec lequel ils ne sont pas parvenus à cohabiter harmonieusement.

Ensuite, parce que l’examen minutieux de situations de difficultés avec un chien, montre que les propriétaires avec leurs erreurs éducatives, sont loin d’être seuls responsables des problèmes qu’ils rencontrent avec leur animal. Des éleveurs, vétérinaires, dresseurs/éducateurs et comportementalistes peuvent en avoir leur part.

1°) Les conditions de développement précoce du chiot à l’élevage, comptent beaucoup dans sa future bonne (ou non) intégration/adaptation à la vie en société. Une médiocre imprégnation et socialisation aux deux espèces humaine et canine, ne prépare vraiment pas un petit animal à une facile adaptation chez ses futurs maîtres.

2°) La soigneuse orientation que donne les éleveurs au placement de leurs chiots, en veillant à la meilleure adéquation entre attentes de leurs clients et besoins élémentaires de la race qu’ils élèvent, compte aussi énormément.

L’exemple classique des personnes « craquant » pour un sujet d’une race devenue soudain très mode, et se retrouvant incapables de satisfaire le grand besoin d’exercice physique d’un animal choisi uniquement sur son aspect physique, est très courant. L’animal en question souffrant de trop d’enfermement, l’exprime alors par nombre de comportements de destructions, aboiements ou/et agitations, dont on vient à se demander la cause. Bien mis en garde, voire dissuadés de porter leur choix sur cette race, aurait peut-être pu éviter à ses maîtres-là... ces « fautes-là ».

3°) La bonne réactivité du premier professionnel consulté (éleveur, vétérinaire, éducateur, toiletteur, etc...) par les propriétaires en difficultés avec leur chien, prend également une large part dans la forme que va prendre la suite des évènements.

C’est aux différents professionnels de savoir au mieux ce qui relève directement des compétences des autres, pour si nécessaire, rapidement réorienter vers celui qui sera plus à même d’aider le maître débordé par son chien.

Tous n’ont pas cette attitude responsable (et courageuse), avec pour conséquence de conduire à l’aggravation des problèmes, en voulant se charger eux-mêmes de situations qui relèvent de compétences qui ne sont pas les leurs (qui peut bien se dire spécialiste en tout!?)

En conclusion, rien n’est jamais complètement « faute » de l’un et jamais des autres, et chien à problème = sûrement responsabilités collectives de maîtres et de professionnels réunis.
Danièle Mirat Comportementaliste

Un chien de grande race doit impérativement manger dans le calme

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Beaucoup de molosses et chiens de grandes races sont plus que sensibles, voire prédisposés à la torsion d’estomac.

Quel humain n’a pas connu des difficultés à bien gérer (on dit : digérer) ses repas, s’ils sont pris dans des conditions de précipitation, d’agitation, de contraintes et contrariétés environnantes... ?

Pour les chiens de grandes races aussi (dont l’organisme au niveau de l’appareil digestif semble présenter quelque sensibilité/fragilité fonctionnelle) la composante émotionnelle est loin d’être négligeable dans l’activité de s’alimenter.

Minorer les contraintes et tensions diverses dans le quotidien de l’animal, est donc l’élémentaire précaution à prendre, principalement autour de sa prise d’aliment.

Par prévention, le calme avant et après les repas est aussi important que nourrir le chien seul et tranquille dans une pièce sans va-et-vient autour de lui (attention aux enfants). On lui laisse sa gamelle (à bonne hauteur) pendant 10 à 12 mn, et s’il n’a pas tout absorbé on range impérativement les restes pour les resservir au prochain repas (la nourriture qui traîne s’altère, même les croquettes) Avec plusieurs chiens, il est souvent préférable pour la tranquillité émotionnelle de chacun, de les nourrir séparément.

A noter pour les plus sensibles, qu’il n’est rien de plus stressant que des maîtres qui donnent et retirent « exprès » la gamelle, ou pire même, mettent les mains dedans pour « montrer qui est le maître ! ». Avec s’il le faut des brutalités physiques à la clé si le chien venait à défendre (en grondant) ce qu’il a sagement attendu et qu’on vient de lui donner ! Ces conseils autoritaristes d’un autre âge (retenus dans de mauvaises lectures) et basant les relations sur la crainte et la contrainte physique sont bien sûr à proscrire.

Le premier respect que nous devons à un animal, est celui de le nourrir dans les meilleures conditions pour sa bonne santé émotionnelle et physiologique, et les contraintes à ce niveau ne font assurément pas partie de ces meilleures conditions !

A noter : tous ces conseils pour les chiens de grandes races ne peuvent qu’être bénéfiques pour les chiens de plus petites races, qui eux aussi ont bien besoin de calme pour se nourrir.
Danièle Mirat Comportementaliste

- On dit que faire castrer un chien « grognon » avec ses maîtres ou leurs visiteurs, ça n’est pas une solution.

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La castration d’un chien n’est pas une solution face aux difficultés relationnelles qu’il peut avoir avec son entourage familial (ou les visiteurs, parents, amis ou autres...)
C’est une solution dans les cas de compétition sexuelle entre congénères, mais pas pour les situations de simples échanges sociaux avec d’autres individus qu’ils soient de sa propre espèce ou de l’espèce humaine.
Cela dit, un chien qui grogne face à ses maîtres (ou les visiteurs) vit quelque chose qui l'inconforte, qu'il ne comprend pas et/ou qui lui fait peur, et cela ne doit jamais être ignoré ou banalisé, mais rapidement identifié et compris.

Grogner, c'est menacer pour faire cesser (c’est donc prévenir) et si l'on ne respecte pas la menace, le chien finira par la mettre à exécution... c'est à dire peut-être mordre ! On lui apprendrait au passage que menacer ne sert à rien (puisque cela ne fait pas cesser ce qui l’inconforte) et il en viendrait à mordre directement sans plus prévenir.
Plutôt que s’indigner de la conduite (certes inacceptable !) du chien, il s’agit de rapidement chercher à s’expliquer ce qui peut le motiver, en faisant appel à un comportementaliste.
Plus tôt on recourra à ses services, plus vite on pourra comprendre, réorganiser et sécuriser la relation avec le chien.
Danièle Mirat Comportementaliste

- Notre jeune femelle molosse (13 mois) fait pipi de joie à l’accueil des visiteurs (comme au nôtre aussi !) C’est très embêtant... il n’y a rien à faire pour l’en empêcher !

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L’objectif n’est pas là « d’empêcher », mais il y a toujours à faire pour aider un chien à mieux gérer ses émotions (les pipis de joie étant le fait des "très émotifs")
Rester neutre*, c'est-à-dire ne pas prêter attention et ne pas répondre au chien qui s’agite à l’accueil, participe à ne pas sur-développer l'émotion de l’animal, mais au contraire à la tempérer. Le chien n'en est pas vexé, il ne "pense" pas que "qu’on ne l'aime plus" (ce qui serait le cas d'un humain !), mais on le protège de la trop grande émotion qui le submerge et qu'il ne sait plus gérer, jusqu'à n'avoir plus la maîtrise sphinctérienne.
Petit à petit les démonstrations de joie de l’animal sont de moins en moins débordantes, c'est le cas de le dire ! et le chien peut mieux se contenir. Une fois qu’il est calmé, on peut l’inviter à venir vers soi pour des caresses amicales jamais "débordantes" non plus ! pour lui dire un petit bonjour raisonnable (sinon ça risque de ré-emballer la machine !)

* Rester neutre : c’est ne pas regardez le chien, ne pas lui parler (les sois-sage, tiens-toi tranquille, etc... nourrissent maladroitement l'émotion/agitation du chien !) et ne pas le repousser, mais juste esquiver ses sauts (les contacts nourrissent aussi l'agitation)
Danièle Mirat Comportementaliste

- Si un chien harcèle trop pour jouer à la balle, on doit le repousser.

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En tout cas si l’on souhaite viser à l’extinction de ce comportement, je conseillerai de ne pas repousser le chien qui vient solliciter avec un jouet.
Le repousser (comme toute autre forme de réponse affirmative ou même négative, du regard ou de la voix !) ne fait que retarder le moment où le chien viendra à nouveau demander de l’attention sur lui. Parce que c’est bien de l’attention qu’il réclame (en s’immisçant sans vergogne dans les activités ou le repos de ses propriétaires) ne le gratifions surtout pas d’une réponse !

En restant neutre (pas un regard, pas un mot, pas un geste envers lui) on lui signifie clairement que l’on n’est pas de ceux qui vont répondre à ses initiatives. Si la neutralité est constante devant toute forme de sollicitation du chien, après une phase de forte insistance de sa part (normal ! avant ça répondait toujours !) on voit progressivement s’éteindre ses comportements de quête perpétuelle d’attention. A ses maîtres d’initier jeux, sorties, caresses quand le chien n’est plus dans la demande et je garantis ses promptes réponses... appelons ça alors « l’obéissance » si l’on veut !
Danièle Mirat Comportementaliste

- Un jeune chien c’est beaucoup de temps et de patience pour en faire un chien bien équilibré.

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Un chiot est réactif, spontané, curieux. De nombreux mois durant, surtout pour des grandes races de molosses à maturité tardive, il se montre d’un naturel distrait, maladroit, inconstant et étourdi.
C’est toute la fougue de sa jeunesse qui a besoin d’être canalisée, pour que le jeune chien puisse devenir ce compagnon agréable qui sait ce que l’on attend de lui.
Comment saura-t-il bien se comporter en famille et en société, sans la disponibilité et les qualités d’indulgence, d’adresse, de patience et de constance de ses maîtres ?

  • Disponibilité : parce qu’un chiot n’apprend rien quand il est laissé seul et inactif des journées entière !

  • Adresse : parce que si l’on ne sait pas bien apprendre à son chiot, il n’en sera pas responsable !

  • Indulgence et patience : parce que l’on ne peut jamais exiger d’un jeune chien qu’il fasse bien du premier coup !

  • Constance : car si l’on n’est pas capable soi-même de cette qualité, comment l’exiger d’un chien immature et en quête de repères !

Initier d’abord la confiance et devenir de parfaits instructeurs, sont donc les deux premières tâches du nouvel acquéreur d’un chien, pour que celui-ci puisse apprendre petit à petit à adapter ses comportements à la vie quotidienne des humains.
Danièle Mirat Comportementaliste

- Un chien peut être un très bon gardien pour un enfant, il n’y a pas de danger à les laisser seuls ensemble.

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On ne peut confier la charge de « garder » un enfant à un animal. Tout chien (quelle que soit sa race) peu potentiellement représenter un danger, qui s’il n’est pas ignoré peut parfaitement être contrôlé dans ses risques : rappelons que les morsures d'enfant par des chiens représentent 2 % des accidents domestiques. C’est à la fois peu, mais hélas toujours trop !

En conséquence, on veillera à ne jamais laisser un (ou plusieurs) enfant (s) seul(s) avec un (ou plusieurs) chien(s), même très sociable(s). Par maladresse, l’enfant peut faire mal ou faire peur au chien le plus placide et soulever sa vive réaction défensive.

Pour sécuriser les relations au quotidien, un chien n’ayant pas à supporter les tyrannies enfantines qui peuvent mal finir, on mettra donc vite bon ordre à toute agitation trop bruyante (cris, combats, courses et poursuites des enfants entre eux ou avec le chien sont à modérer absolument, idem pour les câlins et bisous vécus souvent comme contraintes par l’animal).
Très tôt, on apprendra à l’enfant que l’on ne va jamais déranger un chien qui mange ou qui se repose dans son panier (aussi bien chez soi que chez la famille et les amis). Qu’un chien mis à l’attache chez soi, des amis ou devant une boutique par exemple ne doit pas être approché pour le caresser. Et pour les chiens rencontrés en balade (tenus en laisse ou non) on conseillera à l’enfant de ne jamais aller leur faire une caresse sans avoir demander d’abord à ses maîtres.
Danièle Mirat Comportementaliste

- Un chien peut souvent être jaloux du bébé qui arrive dans la famille.

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Jaloux à proprement parlé non, mais le chien peut se sentir en compétition avec ce nouveau venu, pour tout l’intérêt que chacun lui porte.
Si le chien a eu l’habitude de recevoir réponse à toutes ses demandes de caresses, jeux ou sorties, il peut vivre assez mal de n’être plus le seul centre d’intérêt de ses maîtres.
Il s’agit de ne pas attendre l’arrivée de bébé (qui est en soi un grand chambardement dans la vie de tout le groupe familial) pour redevenir initiateur des échanges sociaux avec l’animal.
Cette meilleure organisation des relations influence l’apaisement du chien devant les repères de son quotidien bousculé, et vient minorer l’inévitable impact de cette si soudaine (et bien souvent) perturbante nouveauté que représente pour lui le bébé.

Prévention et sécurisation du quotidien doivent donc être les préoccupations principales des futurs parents, et pour être bien menées elles doivent être mises en œuvre préalablement à la naissance, si nécessaire avec l’aide d’un comportementaliste.
Danièle Mirat Comportementaliste

- Un comportementaliste n’est pas un « psy » pour chien.

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Le comportementaliste n’agit en effet pas directement sur le chien lui-même, quand celui-ci présente des comportements gênant pour ses maîtres au quotidien.
Ce professionnel examine dans la cohabitation de la famille avec l’animal, ce qui peut conduire ce dernier à des conduites désordonnées que personne ne s’explique vraiment.
Conditions de vie mal adaptées à une race en particulier, gestion mal organisée de la sensibilité personnelle du chien, règles de vie mal établies ou/et polluées par l’anthropomorphisme et les idées reçues, sont autant d’éléments que le comportementaliste prend en compte pour déceler l’origine des comportements altérés de l’animal.
Comprendre son chien et s’en faire comprendre est l’objectif à faire atteindre aux propriétaires en demande d’aide, pour restaurer une meilleure communication entre les 2 espèces (humaine et canine) en présence.
Quel que soit le cas de figure familiale, tous ceux qui cherchent à mieux comprendre leur chien pour mieux gérer leur quotidien près de lui avec un minimum de contraintes mutuelles, peuvent faire appel à ce spécialiste de la bonne intégration de l’animal dans la famille :

  • Aussi bien au moment de faire le bon choix d’un chiot et d’organiser sa meilleure adaptation à la vie de ceux qui l’accueillent

  • Ou si l’on vient d’adopter un chien dans un refuge, avec son passé inconnu et possiblement traumatique, pour faciliter sa nouvelle adaptation

  • Ou bien quand on est dérouté voire débordé devant les comportements indésirables autant qu’inexpliqués de l’animal.

A noter que nombre de comportementalistes sont aussi spécialisés dans les relations de l’Homme et du chat pour faciliter un peu plus les cohabitations Homme/Chien/Chat.
Danièle Mirat Comportementaliste

- Mon chien ne revient pas au rappel ... douceur, fermeté, récompenses, punitions... tout, j’ai tout essayé ?

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Vous avez peut-être l’impression d’avoir tout essayé (ou testé) mais ce que vous n’avez sûrement pas fait, c’est d’envisager les choses sous l’angle du chien. Je m’explique : rien qu’alterner les attitudes positives/négatives et manières de procéder, n’est pas propice à l’acquisition de comportements stables pour l’animal.
Cela dit, un bon rappel de son chien c’est le résultat de nombreux facteurs facilitateurs concordants, qui ne sont pas tous aisément maîtrisables :

  • En premier lieu, des conditions de développement précoce optimum, conférant au chiot un bon équilibre intérieur, c. à d. ni peurs démesurées, ni surexcitabilité vis à vis de son environnement.

  • Ensuite, une relation aux vertus apaisantes pour le chien, parce que basée sur la confiance avec au quotidien des règles de vie non fluctuantes.

  • Enfin bien sûr le maintien de l’attention et la motivation du jeune chien, depuis l’exploitation de sa crainte de perdre son maître en balade quand il n’a que 2 à 4 mois (en jouant à se cacher pour le rendre attentif) jusqu’à la poursuite d’un entraînement progressif qui tient compte de tous les éléments renforçateurs :

    1. Commencer par exercer son conditionnement au rappel à la maison (de quelques mètres c’est du rappel) puis dehors en zone peu fréquentée/distrayante pour mieux capter l’attention du chien, puis en environnement de plus en plus stimulant... mais ne pas brûler les étapes !
    2. toujours rappeler clairement sur un ton enjoué (« Brutus suivi de : viens !») en visant les moments de disponibilité du chien (ex : après un pipi suite à un flairage) On se met en échec en appelant à tout bout de champ, quand le chien est trop captivé... ce « bruit de fond » n’a plus de véritable effet !
    3. récompenser le retour immédiatement et systématiquement avec ce qu’il aime le plus (faire le bon choix entre friandise/caresse/jeu et avec la bonne mesure)
    4. Ne pas faire correspondre mise en laisse = fin de la balade, donc faire d’abord revenir plusieurs fois en renvoyant jouer, pour ne rattacher qu’ensuite.
    Danièle Mirat Comportementaliste

- Un chien qui saute pour dire bonjour, il faut lui dire sèchement « non » ! et le repousser

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Cela ne vise pas à l’extinction de ce comportement, et même au contraire puisque le chien est gratifié de toute l’attention qu’il demandait (rien que dire NON ! c’est porter attention). L’agitation du chien est nourrie de toutes les réponses qu’il reçoit (quelle qu’en soit leur forme !) et se décuple alors même que l’on cherche à la réduire... !
Anticiper et se soustraire à ses sauts par l’esquive, se détourner adroitement pour que ses pattes tombent dans le vide, cela sans lui parler ni le regarder est bien plus productif. Pour peu que l’on soit constant (avec un chien habitué depuis longtemps à accueillir de cette façon, au début on peut remarquer une plus grande agitation insistante), si l’on est constant donc, on voit petit à petit diminuer puis s’éteindre ce comportement.
Pour un chien qui fait le même accueil sportif aux visiteurs, on évite toute cette excitation en gérant l’arrivée des personnes connues ou inconnues, en dehors de sa présence (en l’isolant préalablement dans une pièce). Seulement quand il est calmé, on l’invite à venir participer mais en demandant à chacun de rester complètement neutre devant toute démonstration de joie/surprise/peur (il viendra d’ailleurs flairer plus paisiblement les inconnus). Pour les habitués qui nourrissaient massivement son agitation en lui répondant de la voix et du geste (oui !... non ! ça suffit ! etc....) mêmes recommandations que pour vous. Un nouveau modèle pour entrer en relation avec les humains va se mettre en place progressivement.
Danièle Mirat Comportementaliste

- Pour qu'un chiot sache rester seul sans stress, il faut l'ignorer au départ et retour à la maison

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C’est capital en effet de mettre en place cette banalisation des arrivées et départs de la maison (au retour, on reste neutre devant les « fêtes » du chiot et ensuite on lui dit bonjour dès qu’il est calmé... c’est dur, mais c’est une habitude pour son bien).
Cela ne suffit pas pour autant à initier la tranquillité de certains chiots en l’absence de leurs maîtres.
Qui dit solitude sans transition, alors qu’il n’a connu que la rassurante proximité de sa mère, sa fratrie (et ses éleveurs dans le meilleur des cas d’élevage familial) dit à coup sûr : détresse du chiot (avec vocalises et mâchouillages divers de son environnement).
En conséquence, ne pas laisser le chiot seul dès le lundi matin quand on est allé le chercher à son élevage le samedi, est déjà l’élémentaire précaution à prendre pour initier sa confiance en ses maîtres et son nouveau lieu de vie.
Une bonne semaine pour lui faire prendre quelques nouveaux repères, me paraît un strict minimum. Dans la journée de temps en temps, on peut déjà laisser le chiot dormir un peu seul dans une pièce, quand on est dans une autre et surtout ne pas répondre à ses chouinements. Progressivement, il va s’habituer à n’être pas que « collé » et constater qu’il ne se trouve pas « englouti » dans cette solitude. Ménager de courts moments de jeux (courts pour ne pas engendrer l’excitation) et interactions dont on est toujours initiateur (et pas le chiot !) pose les bases d’une relation rassurante avec les nouveaux maîtres. L’objectif à atteindre (un chien paisible quand il est seul) passe par ne pas être constamment en interaction et « collage » avec l’animal quand on est présent... ce qui est souvent l’inverse de ce que pratiquent les gens qui s’absentent de nombreuses heures pour leur travail !
Danièle Mirat Comportementaliste

- A 15 mois notre chien est encore malpropre. Il est pourtant sorti 4 à 5 fois par jour (en notre absence il urine sur les meubles, les murs, des fois il fait même ses gros besoins dans l’entrée). On m’a dit qu’il n’y avait plus rien à faire à son âge !

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D’abord, c’est faux parce qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre quelque chose à son chien. Ensuite, parce qu’en l’occurrence les éliminations ne sont pas des « vidages » mais des « marquages », donc sans rapport avec la fréquence des sorties et l’apprentissage de la propreté (les sorties ne devant pas être diminuées pour autant !)
Ces marquages (pipis ou mêmes selles bien moulées) des mâles comme des femelles, sont une des formes de communication entre canidés. Ce comportement du répertoire social canin que le chien emploie donc naturellement, est produit de la même manière avec valeur de message pour le groupe familial dont il fait partie, qu’il y ait ou pas, un ou plusieurs chiens avec lui à la maison. Il faut y lire une forme de malaise dans la relation pour l’animal, qui ne sait pas clairement trouver sa place dans l’ordre social du groupe d’humain(s) et chien(s). Un comportementaliste pourra aider à démêler l’écheveau des incompréhensions mutuelles dans cette cohabitation, pour réorganiser globalement les relations.
Danièle Mirat Comportementaliste

- Il faut parfois faire preuve de brutalité pour apprendre à son chien à bien se comporter

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Exemples parfois conseillés : initier le « assis » en écrasant le dos du chien, ou la marche en laisse au pied, avec les fameux et vigoureux « coups de sonnette » donnés tous les 3 pas, ou le « pas sauter » à inculquer avec des coups de genoux dans le poitrail, ou le « pas toucher » avec des coups de laisse sur le museau...
Et je passe sur les colliers anti-aboiements employés sans discernement, les boîtes de transport qui servent à enfermer le chien des journées entières (+ les nuits pourquoi pas !)...
STOP ! Ce ne sont pas tous ces sévices qui apprennent au chien les « bons » comportements.
S’y prendre le plus tôt est bien sûr le mieux pour que ne s’installent pas de mauvaises habitudes que l’on voudra ensuite réprimer.
Dès l’adoption d’un chiot, il est si simple (uniquement en l’ignorant et en esquivant s’il le faut) de ne pas encourager ses sauts sur soi quand il « fait la fête ». C’est tout un modèle pour aborder les humains qui se met en place pour le petit animal, qui ira ensuite à l’approche de tout le monde sur ses 4 pattes. S’il s’agite trop, on reste neutre et il s’apaisera plus vite.
En balade, si l’on ne commence pas par le tirer en laisse pour le diriger (mais qu’on le stimule de la voix pour l’inciter à nous suivre) on peut simplement s’immobiliser quand lui-même tire, et repartir dès qu’il cède.
Quant à ses aboiements, rien ne sert de hurler pour couvrir sa voix, mais l’attirer vers soi le détournera positivement de l’objet de son inquiétude.
Bref, être calme et persuasif (parfois dissuasif si nécessaire) plutôt que répressif, permet au chiot (et au chien plus tard) d’apprendre ce que l’on attend de lui, ce qui est bien plus éducatif et plaisant pour tout le monde.
Danièle Mirat Comportementaliste

- Un chien qui fugue, c’est parce qu’il est mal chez lui

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C’est plus couramment un chien qui part explorer l’espace qui lui est offert, soit que le jardin n’est pas clôturé convenablement (mur trop bas ou grillage mal enterré) soit qu’une grille ou une porte ferme mal. L’environnement extérieur est plutôt fort stimulant pour un chien (des congénères qui passent, des femelles en chaleur dans le voisinage ou les odeurs de gibiers à proximité en campagne, sont ponctuellement des appels très puissants !)
Cela dit, certains chiens très confinés justement parce qu’ils partiraient « se promener » seuls, ou d’autres ne quittant jamais leur jardin sous prétexte qu’ils ont de la place pour jouer (!) seraient sûrement très distraits par de bonnes balades plusieurs fois par semaine (en longe si l’on n’est pas sûr d’un bon rappel) et ainsi peut-être moins enclins à aller fureter partout où un passage s’offre à eux.
Danièle Mirat Comportementaliste

- Les conditions de stimulation et développement précoce du chiot à l’élevage sont très importantes

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Le rôle de l’éleveur est prépondérant pour le futur bon équilibre émotionnel et comportemental du chiot. La richesse en stimulations de toutes sortes au cours des premières semaines de vie du petit animal, l’initie à aborder sans stress toutes les situations qu’il sera susceptible de rencontrer plus tard avec sa famille humaine.
• De quotidiennes manipulations douces et attentives des chiots par les éleveurs (et même d’autres personnes avec d’élémentaires précautions d’hygiène) les habituent à considérer positivement l’humain.
• Etre admis un peu dans les lieux d’habitation de l’éleveur, enrichit leur répertoire d’expériences précoces et les familiarise avec l’ambiance de vie humaine.
• Pouvoir exercer leur motricité sur des aires de jeux simples (type toboggan) ou aller tous ensembles avec leur mère faire un petit tour dans la voiture de l’éleveur, ouvre les chiots à une confiance future face à la nouveauté.
Cette qualité de socialisation des chiots est à privilégier pour une prochaine acquisition, tout autant qu’une bonne qualité sanitaire de l’élevage.
>> Pour en savoir plus, cliquez ici
Danièle Mirat Comportementaliste

- Un chien qui a peur de tout est malade :

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Attention à ne pas confondre pathologie et étrangeté de comportements d’apparence inexplicables. Un chien qui peur de tout (des êtres humains, de ses congénères, des bruits dans la maison et de la ville et son tumulte) n’a sûrement pas pu profiter des bonnes conditions de développement précoce décrites dans la question précédente. Il sera très difficile pour les maîtres d’un tel chien, de le faire évoluer vers une meilleure tolérance à toutes ces situations.
Le secours d’un comportementaliste s’impose pour évaluer les seuils de difficultés d’adaptation de l’animal et ce qui peut être mis en place dans le quotidien, pour l’aider à acquérir un peu de confiance et d’aisance dans le monde qui l’entoure.
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Danièle Mirat Comportementaliste

- Le chien que l'on a adopté au refuge a peur des hommes (y compris de son gentil nouveau maître). Il a sûrement été battu par un homme...

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Un chien adopté en refuge a pu être battu par son précédent propriétaire masculin et en garder plus tard une méfiance (légitime) pour d’autres hommes.
Mais il est beaucoup plus courant de rencontrer un chien ayant peur des hommes, simplement par manque de familiarisation très précoce (à l’élevage) avec des personnes de sexe masculin. Peu ou pas du tout de contacts plaisants avec un homme dans son très jeune âge (période sensible où tout manque et expérience néfaste marquent pour la vie) mais peut-être exclusivement avec une femme, lui fait ensuite redouter ce qu’il n’a pas connu et classé comme « ami » dans son catalogue de choses « a priori bonnes » pour lui.
En respectant la distance que le chien veut mettre dans leurs rapports, le nouveau maître verra avec du temps, de la patience et de la douceur, s’estomper la méfiance de son compagnon à 4 pattes, qui petit à petit et de lui-même surmontera sa crainte.
Danièle Mirat Comportementaliste

- Si un chiot est très craintif dans la rue, il faut le forcer à aller partout

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Forcer un chiot à affronter ce qui l’inquiète ne favorise pas sa confiance en ses maîtres et le monde qui l’entoure. S’il n’a connu jusqu’ici que son enclos à la campagne, essayez d’imaginer son effroi en arrivant sur un trottoir de la ville !
Il va bien sûr falloir l’habituer à toute situation nouvelle et qui le stress, mais cela doit se faire à son rythme pour qu’il trouve en lui-même les ressources d’affronter les objets de ses peurs.
Très progressivement on fera découvrir au chiot des rues nouvelles, mais en commençant toujours par les plus calmes aux heures moins fréquentées et tonitruantes. Au fur et à mesure de moins de méfiance du petit animal, on peut l’exercer à d’autres lieux plus animés, mais sans forcer ni brûler les étapes car on ferait plus mal que bien, au risque de le voir perdre le peu de confiance gagnée les jours précédents.
Le marché le samedi et la gare aux heures de pointe ne sont pas à envisager avant d’avoir un chien bien paisible dans les rues.
Danièle Mirat Comportementaliste

- Un chien qui grogne est méchant* et s’il a mordu... il remordra forcément :

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Que ses menaces s’adressent à un congénère ou un être humain, quand un chien grogne c’est pour prévenir son entourage que quelque chose l’inquiète ou lui fait peur, l’incommode ou lui fait mal et qu’il souhaite que cela cesse.
Tout chien aura son propre seuil de tolérance/intolérance à une situation, et s’il est capital de savoir reconnaître pourquoi un chien menace (qu’est-ce qui a été vécu si négativement ? en réaction à quelle situation, quel évènement ?) il l’est tout autant de respecter son message.
En cas d’inefficacité de la menace (ex : l’autre s’obstine dans son attitude, ne renonce pas à un éventuel enjeu, ne donne pas de signe de soumission) celle-ci sera mise à exécution par morsure.
Les parents doivent tout spécialement apprendre aux enfants par exemple : « Non, le chien ne sourit pas, même s’il montre les dents » ou « Non, le chien ne ronronne pas comme le chat, mais s’il grogne c’est qu’il n’est pas content et veut qu’on le laisse tranquille ». On lui apprendra qu’il faut arrêter ce qu’il est en train de faire et qu’il doit quitter les lieux calmement.
* « Méchant » ne devrait pas être employé pour qualifier un chien, car la notion de nuire à l’autre, contenue dans ce mot, ne peut pas être appliquée à l’animal
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Danièle Mirat Comportementaliste

- Il y a des races gentilles et des races méchantes

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Et attention à ce pas franchi par certains, qui prétendent que « les agressives » sont surtout les races de molosses.
Tout est une question d’individus et pas de races. Qu’il y ait davantage de forts tempéraments dans les races molossoïdes, avec des mâles plutôt sourcilleux face à d’autres mâles, c’est indéniable. La possession de tels chiens invite d’ailleurs leurs maîtres (et bien sûr ceux aussi des plus petites races) à être très avertis que toutes les étapes du développement de l’animal sont importantes pour en faire « un gentil » ou pas.
C’est depuis la qualité du vécu prénatal + une bonne socialisation du chiot aux espèces canine et humaine chez l’éleveur + une soigneuse éducation et une bonne communication que l’on façonnera un chien adulte et équilibré (molosse ou non).
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Danièle Mirat Comportementaliste

-  Mon chien chevauche un peu tout le monde...
   On me dit que ça n’est pas sexuel

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Danièle Mirat Comportementaliste

-  Le chien qui détruit ne se venge pas et ne sait pas qu’il a mal fait

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Imaginons le chien qui détruit et/ou souille la maison en l’absence de ses maîtres, en suivant l’idée qu’ainsi « il se vengerait ». Laissé seul, l’animal se sentirait victime d’une injustice et il devrait châtier à son tour, pour réparation de ce préjudice. Quelque chose du genre « tu m’as fait ça ! Alors moi je vais te faire ça ! Ainsi tu vas comprendre ! »
Le chien est incapable d’organiser un tel plan que seule la complexité d’un cerveau humain permettrait d’élaborer.
Ainsi, l’animal qui se livre à des destructions ne le fait pas par vengeance, mais tente maladroitement (en activités musculaires de grattages ou mordillages) de se libérer de tensions intérieures (tensions induites par des détresses de solitude et/ou de mécontentement)
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Danièle Mirat Comportementaliste

Sanctions et punitions du chien ne sont pas productives

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• Faut-il « lui mettre le nez dedans, et une tape sur les fesses » ?
• Faut-il «le taper avec un journal ou un magazine roulés » ?
• Faut-il « plaquer le chien au sol ou le retourner sur le dos, en position de soumission » ?

• Faut-il « lui mettre le nez dedans, et une tape sur les fesses » ?
En ne procédant pas vraiment méthodiquement pour l’acquisition de la propreté d’un chiot, mais au contraire en allant successivement de conseils en recettes (bonnes pour certains profils de chiots mais pas pour d’autres) cela sans constance ni cohérence, on risque d’échouer dans ce premier et difficile apprentissage à lui faire faire.
Mettre le nez d’un chiot dans ses pipis et cacas (ce qui pour lui n’est pas répugnant donc pas dissuasif !) ne lui apprendra pas un autre comportement (celui attendu, étant de savoir se retenir pour aller se soulager plus tard et dehors)
Attention de plus au risque de coprophagie* chez certains chiots, qui chercheraient ainsi par peur, à dissimuler leurs propres selles.
* Coprophagie : ingestion des excréments

• Faut-il «le taper avec un journal ou un magazine roulés » ?

• Faut-il « plaquer le chien au sol ou le retourner sur le dos, en position de soumission » ?
Pour un chien, saisir au cou et secouer de droite à gauche, s’exerce sur une proie pour la démembrer et donc la tuer. Se livrer à un tel acte sur un chiot est donc une terrible agression pour lui. Quant à vouloir l’aplatir au sol en position de soumission, cela n’est encore qu’une violence puisque dans les codes sociaux canins, la posture de soumission est le libre choix d’un animal qui veut signifier sa vulnérabilité et susciter la bienveillance d’un adversaire qu’il reconnaît comme supérieur (cette posture servant à désamorcer un conflit) C’est donc faire violence que de vouloir contraindre un chien à cette posture !
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-  Mon chien n’est pas intelligent car sinon il ne serait pas encore malpropre

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Danièle Mirat Comportementaliste

-  Mon chien qui me léchouille exprime son affection

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Danièle Mirat Comportementaliste